3 ERREURS À ÉVITER LORSQU’ON ACHÈTE SA PREMIÈRE PROPRIÉTÉ

Quand on était petits, on s’imaginait qu’être adulte, c’était avoir sa propre maison avec une petite clôture blanche et un golden retriever. Quelques années plus tard, il se peut que votre réalité de « grande personne » soit bien différente. En effet, selon l’organisme Generation Squeeze, il faudrait près de treize ans aux premiers acheteurs pour amasser les fonds nécessaires à un dépôt comptant de 20% sur une propriété moyenne au Canada. Pourtant, devenir propriétaire demeure un objectif populaire chez les milléniaux. Investir son argent en immobilier, rénover sans avoir affaire à son propriétaire, créer un chez-soi à son image… les raisons d’acheter ne manquent pas. N’empêche que l’achat d’une première propriété sera possiblement le plus important de votre vie et que ce n’est pas une transaction à prendre à la légère. Voici donc quelques erreurs à éviter lorsque viendra le temps de faire votre première offre. 

ACHETER AU-DELÀ DE VOS MOYENS

Ça peut sembler un peu évident comme question, mais considérant que plus d’un Canadien sur trois vit au-dessus de ses moyens, on s’est dit que ça ferait pas de mal d’en parler ! Ce qu’il faut éviter, c’est de tomber sous le charme d’une propriété et d’assumer qu’on finira par trouver un moyen de la payer sans trop examiner son budget. Heureusement, vous pourrez sûrement compter sur un petit coup de main du gouvernement lors de votre premier achat. Par exemple, l’incitatif pour les premiers acheteurs couvre 10% de la valeur d’une habitation sous forme de prêt hypothécaire à la SCHL. Bien sûr, les plus chanceux recevront de l’aide de leurs parents. Si ce n’est pas votre cas, votre entourage pourrait tout de même adoucir cette dépense majeure, à commencer par votre conjoint.e. Pas étonnant, l’achat immobilier est plus accessible aux couples puisqu’ils bénéficient d’un revenu double, mais célibataires, ne désespérez pas ! Selon un sondage mené par REMAX en 2017, 46% des Canadiens seraient ouverts à devenir co-propriétaires avec des membres de la famille ou des amis. Si votre amitié est solide, vous pourriez donc partager les coûts avec votre BFF ! 

ACHETER SANS PENSER À SON PLAN DE 5 ANS 

C’est LA question qui nous fait tous suer lors des entretiens d’embauche: « où te vois-tu dans cinq ans? » S’il n’était pas rare pour nos parents de consacrer toute leur vie adulte au même employeur, les milléniaux sont reconnus pour leur capacité à butiner d’un défi professionnel à un autre. L’achat d’une propriété vous obligera cependant à évaluer les changements qui pourraient se produire dans votre vie au cours des prochaines années. Êtes-vous du genre à vous laisser tenter par un contrat à Copenhague ? Comptiez-vous éventuellement lancer votre propre entreprise ? Seriez-vous en mesure de concilier ces changements et votre rôle de propriétaire ? Ces questions vous permettront d’éviter que votre propriété ne devienne un obstacle à vos autres projets. 

CHOISIR UNE PROPRIÉTÉ SANS AVOIR EXAMINÉ LE QUARTIER

L’amour rend aveugle, les coups de coeur immobiliers aussi. Dans un marché aussi compétitif que le nôtre, les acheteurs sont limités dans leurs options. Il peut donc être tentant de se jeter sur la première propriété dont le prix nous convient. S’il est vrai que la plupart des acheteurs doivent parfois se montrer conciliants lorsqu’ils magasinent une maison, il y a certains éléments qu’on ne devrait jamais négliger. Par exemple, l’emplacement:  même la plus jolie des maisons vous semblerait soudainement moins attrayante si elle se trouvait à une heure de route de votre emploi. Il faut aussi songer aux habitants de la maison. Si vous voulez un jour avoir des enfants, votre propriété serait-elle adaptée pour les accueillir ? Qu’en est-il des services comme les métros, épiceries et hôpitaux ? Sont-ils facilement accessibles ? D’autres irritants sont également à considérer. Certains quartiers comptent des zones industrielles dont les usines pourraient faire émaner des odeurs désagréables. Ces désagréments qui pourraient passer inaperçu lors d’une visite pourraient avoir un impact réel sur votre qualité de vie ainsi que sur la valeur de votre propriété. Pour éviter les mauvaises surprises au moment de l’achat, prenez le temps de vous promener dans les alentours après votre visite.