FLIP 101: PAR OÙ COMMENCER
Alors que nos plans de voyages ont été scrappés par la pandémie, plusieurs d’entre nous se sont adonnés (ou initiés) à des petites rénovations sur leur propriété. Quelque part entre le vernissage de votre patio et l’installation d’un nouveau luminaire dans votre cuisine, ça se peut que vous ayez songé à mettre vos talents à profits dans le flip de propriétés. Avant d’appeler votre patron pour lui annoncer que vous changez de vocation, voici quelques éléments à considérer.
CONNAÎTRE LA RÈGLE DU 70%
Pour s’assurer qu’un flip sera un projet lucratif, vaut mieux sortir sa calculatrice. Pour savoir si on pourra faire des profits sur la vente une propriété, il faut estimer sa valeur après les rénovations et s’assurer de ne pas payer plus de 70% de ce montant final, moins les frais de rénovation. Sans être une recette magique, cette formule permet aux « flippeurs » aguéris tant qu’apprentis d’éviter de retaper une propriété à perte. Outre le fait de garnir votre compte en banque, cette marge de 30% vous servira aussi de fond d’urgence si jamais des travaux surprises sont requis en cours de route.
VOTRE AMBITION DOIT ÊTRE PROPORTIONNELLE À LA TAILLE DE VOTRE ÉQUIPE
Vous êtes vous déjà demandé comment l’équipe d’Extreme Home Makeover arrivait à transformer une maison délabrée en cabane de millionnaire en seulement une semaine ? Par la force du nombre bien sûr ! Une maison à rénover peut nous apparaître comme un canevas plein de possibilités. Si on a un petit penchant pour le design, c’est facile d’imaginer les mille-et-unes façons de l’embellir, mais attention de ne pas surestimer les ressources (tant financière qu’humaines) nécessaires pour réaliser ces projets. Qui sont les joueurs dans votre équipe ? Allez-vous travailler avec un contracteur, un menuisier, un courtier, un comptable et un inspecteur ? Ou comptiez-vous vous contenter de votre gang de chums disponibles à temps partiel ? Quoi qu’il en soit, assurez-vous d’adapter votre échéancier à la réalité de vos ressources afin d’éviter de sous-estimer la charge de travail qui vous attend. Épargner des sous en faisant tout soi-même, c’est aussi accepter que le travail sera fait plus lentement et peut-être moins habilement. Rappelons aussi qu’on ne devient pas expert en DIY du jour au lendemain et qu’il serait plus sage de vous entourer de professionnels pour votre premier flip.
L’EMPLACEMENT, L’EMPLACEMENT, L’EMPLACEMENT !
Comme votre objectif est de revendre la propriété, assurez-vous qu’elle corresponde aux critères d’habitation en vogue dans le secteur. Même si vous avez des doigts de fées et que vous lui refaites une beauté, votre propriété pourrait ne pas être le bon ‘fit’ pour les résidents du coin. Heureusement, des outils sont en place pour vous permettre d’évaluer la pertinence de la propriété dans votre quartier. Commencez par vérifier le taux d’inoccupation de votre zone. Ces données, tirées des derniers recensements, vous indiqueront combien d’habitations dans votre secteur sont vacantes et quel type de résidences sont les plus populaires. Si vous constatez, par exemple, que les 3 1|2 font fureur dans votre quartier, c’est peut-être une moyen bonne idée d’investir dans une maison unifamiliale ! Toutes ces informations sont accessibles sur le portail de la Société Canadienne d’hypothèques et de logements. Avant de faire une offre, c’est aussi une bonne idée de vous promener dans le quartier pour observer qui y habite. Quel types de voitures y sont stationnées ? Est-ce que beaucoup de jeunes familles y ont emménagées dans les dernières années ? La population est-elle vieillissante ? En connaissant la démographie de votre secteur, vous serez mieux équipé pour adapter la propriété aux besoins de vos futurs acheteurs.
Pour être certain de votre investissement, prenez un moment pour en discuter avec votre courtier qui saura vous guider quant à la valeur de votre propriété et vous en dire plus sur son emplacement.